VALENCIENNES : Ils partent sans payer, le restaurant LE COYOTE les affiche sur Facebook


Un restaurant de Valenciennes a récemment été victime d'un phénomène de « resto basket », qui consiste à quitter l'établissement sans régler l'addition après avoir consommé. Sur Facebook, le propriétaire du restaurant Le Coyote, situé rue de Famars à Valenciennes, a exprimé son indignation en publiant une photo des individus concernés sur les réseaux sociaux. Sur la page du Coyote, on peut voir trois hommes accompagnés d'une quatrième personne non assise à table, ainsi qu'un enfant allongé sur la banquette.

Le gérant a publié : « Bonjour à tous sur les réseaux, si vous vous reconnaissez ou connaissez un de nos charmants clients... n'hésitez pas à lui suggérer de passer au restaurant pour récupérer ce qu'il a oublié. » Bien que cette pratique soit illégale, elle s'est répandue ces dernières années.

Le gerant du restaurant a déclaré à notre rédaction qu'il souhaite avant tout entrer en contact avec ces personnes dans le but de parvenir à un arrangement amiable, faute de quoi il envisagera une éventuelle plainte.

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Quels sont les risques si l’on part sans payer ?

C'est une pratique, heureusement rare, mais tout à fait détestable et illégale : le recours au resto-basket touche les restaurants, les plus prisés comme les plus communs. La pratique consiste à consommer son repas avant de s'extirper lorsque l'addition s'apprête à arriver à la table. Un manque à gagner important pour l'établissement.

La filouterie est prohibée

« Partir sans payer d'un restaurant, d'une station-service, d'un taxi ou d'un hôtel est un délit de filouterie ». Le code pénal définit la filouterie comme un méfait accompli "par une personne qui sait être dans l'impossibilité absolue de payer ou qui est déterminée à ne pas payer". Cette filouterie, également désignée sous les termes « grivèlerie » ou «  resquille », est vertement punie par la loi. L'article 313-5 du Code Pénal indique que ces actes répréhensibles peuvent être sanctionnés jusqu'à "six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende".

Le resto-basket n'est pas du vol

On pourrait être tenté de qualifier les auteurs d'un resto-basket de voleurs, car ils appauvrissent les restaurateurs. Mais la loi fait une distinction claire : «  la filouterie se distingue du vol, car l'auteur doit s'être fait servir et non se servir lui-même. »

Toutefois pour être condamné, il faut trois conditions : avoir utilisé le service d'un professionnel, savoir qu'il est incapable de payer ou être délibérément décidé à ne pas payer ce service et être de mauvaise foi, c'est-à-dire n'avoir jamais eu l'intention de payer.

Une illégalité problématique 

Cependant, la mesure prise par la restauratrice est tout aussi illégale. En effet, le fait de diffuser l’image de ses clients constitue une violation du droit à l’image. Cette infraction est punie d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende d’après l’article 226-1 du code pénal.

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